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« Un candidat, un projet » : Essingone s’offre 90 minutes pour réveiller un pays endormi

« Un candidat, un projet » : Essingone s’offre 90 minutes pour réveiller un pays endormi
« Un candidat, un projet » : Essingone s’offre 90 minutes pour réveiller un pays endormi © 2025 D.R./Info241

Il aura suffi de 90 minutes à Joseph Lapensée Essingone mercredi soir pour électriser le plateau de Un candidat, un projet . Dans une prestation tranchante, à la fois lucide et dérangeante, le candidat s’est attaqué aux fondations d’un système politique qui, depuis des décennies, semble prendre les Gabonais pour des enfants de chœur. Face à une équipe de journalistes étonnamment belliqueuse – un contraste saisissant avec leur attitude molle devant Oligui Nguema – Essingone n’a pas tremblé. Il a répondu, dénoncé, secoué, argumenté. Bref, il a parlé comme peu osent encore le faire.

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Et les Gabonais l’ont entendu. À en juger par la pluie de commentaires élogieux sur YouTube, une grande partie de l’opinion publique semble s’être reconnue dans ses mots. « J’aime ce monsieur, il est trop vrai dans ses interventions », écrit @Indhy-Kleist-LNGOULA. D’autres saluent « un patriote intelligent, pragmatique et ancré dans la réalité ». En pleine campagne, cette authenticité fait mouche. Essingone a capté un ras-le-bol national. Il incarne une rupture, une fracture nette avec le discours poussiéreux des élites installées.

Journalistes sur la défensive

Mais si Essingone est sorti du lot, c’est aussi parce que ses interlocuteurs – les journalistes en plateau – ont tout fait pour le faire trébucher. Interruption systématique, ton moqueur, questions capilotractées : tout y était. Et les internautes n’ont pas manqué de le souligner. « Vous coupez la parole à Essingone mais vous étiez des statues devant Oligui », déplore un internaute. « Où est passé votre professionnalisme ? » , s’indigne un autre. Le deux poids, deux mesures était si flagrant qu’il a éclipsé le fond de l’émission.

L’intégralité de l’émission d’hier

Ce qui aurait pu être un exercice républicain s’est transformé en jeu de ping-pong toxique. Les journalistes n’ont pas su – ou voulu – contenir leurs partis-pris. Leur agressivité contraste violemment avec la docilité observée lors du passage du Président de la Transition. Le malaise est palpable. « Vous n’avez aucune dignité, mes frères journalistes » , assène @gineresefou3110. Le verdict est sans appel. Et surtout, il est public. Les réseaux sociaux se souviendront.

Un franc-parler qui dérange

Et pourtant, malgré ce climat tendu, Essingone a fait passer des messages puissants. À commencer par cette phrase qui claque comme une gifle au régime Bongo-PDG : « Avez-vous vu des gens vivre en dessous du seuil de pauvreté dans un pays pétrolier ? C’est une exception gabonaise. » Une punchline ? Non. Une radiographie chirurgicale du mal national. Pour beaucoup, il a osé dire tout haut ce que le peuple rumine tout bas depuis des années.

Au-delà des formules-chocs, Essingone a détaillé une vision, parfois utopique, souvent radicale, mais jamais vide. Sa proposition de fusion régionale entre le Gabon et la Guinée équatoriale a suscité débats, moqueries, mais aussi réflexions. Certains y voient une absurdité, d’autres, une audace géopolitique salutaire. Quoi qu’on pense de cette idée, elle prouve une chose : ce candidat ne vient pas réciter une leçon écrite par ses parrains politiques.

L’écho d’un discours neuf

Mais c’est surtout dans son refus du fatalisme que réside sa force. Là où d’autres candidats ressassent les mêmes poncifs sur la jeunesse, la vie chère, la corruption, Essingone assume un discours disruptif. Il nomme les responsables, propose des pistes de rupture, et le fait avec une éloquence qui détonne. « Très éloquent ! » lâche @shadyslime6559. D’autres parlent d’un « candidat vrai, simple, efficace ». Et c’est peut-être ce réalisme, parfois cru, qui séduit.

Face à lui, les journalistes se sont décrédibilisés. Et cela, Essingone n’a même pas eu besoin de le souligner : les internautes s’en sont chargés. « Quand Oligui parlait, c’était un culte. Avec Essingone, c’est un tribunal » , raille @nathanbindamba6079. Le traitement réservé aux candidats en dit long sur l’état de la presse au Gabon : partisane, peureuse, parfois complice du pouvoir. Triste tableau pour un pays qui prétend amorcer une transition démocratique.

Une brèche dans le système

En somme, Joseph Lapensée Essingone n’a pas simplement participé à une émission politique. Il a ouvert une brèche dans le ronron médiatique, réveillé des consciences, et surtout, remis les journalistes face à leurs responsabilités. À ce rythme, ce n’est pas seulement un candidat qu’on regarde. C’est peut-être un adversaire sérieux pour le statu quo.

@info241.com
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