Mécontent de sa position aux locales, un pilier du RPM de Barro Chambrier claque la porte du parti !

À Port-Gentil, la tension monte dans les rangs du Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), parti dirigé par Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement. Flavien Franck Rebela Rogombé, figure politique de premier plan dans la province de l’Ogooué-Maritime, a choisi de tourner le dos au RPM.

Ce départ, intervenu vendredi 8 août dernier, survient au moment où les partis politiques s’activent pour les élections législatives et municipales. La cause ? Une déception cuisante liée à son positionnement sur la liste municipale, qui le relègue à une place nettement en deçà de ses ambitions et de son poids politique dans la région.
Une relégation perçue comme un camouflet
Ancien sénateur, conseiller spécial du président du RPM et homme de terrain reconnu pour sa connaissance pointue de la loi sur la décentralisation, Rogombé se voyait tête de liste légitime pour la 3ᵉ circonscription de Port-Gentil. Or, la sixième place qui lui a été attribuée, jugée dévalorisante et incompréhensible, a été perçue comme un camouflet.
Le désormais ex militant
Selon plusieurs sources proches du dossier, cette relégation n’est pas le fruit du hasard mais une manœuvre destinée à le marginaliser au profit d’autres candidats soutenus par la hiérarchie locale. Un coup dur pour celui qui a consacré près d’une décennie à représenter loyalement le RPM dans la province.
Un militant fidèle sous-estimé
Le militant démissionnaire ne cache pas son amertume face à ce qu’il estime être un manque de reconnaissance et un sous-estimation flagrante de sa valeur. Réputé pour ses propositions innovantes et son engagement sans faille auprès des citoyens, notamment à Port-Gentil où il est considéré comme l’un des meilleurs délégués spéciaux, Rogombé voit son influence politique menacée par ce traitement. Son départ pourrait donc laisser un vide au sein du RPM, dont la base locale est fragilisée par des luttes internes mal dissimulées.
Le timing de cette démission, à la veille des scrutins du 27 septembre et 11 octobre prochains, soulève des questions sur son impact électoral. En quittant le RPM, Flavien Franck Rebela Rogombé menace de déséquilibrer les forces politiques dans l’Ogooué-Maritime. Plusieurs observateurs politiques voient dans ce départ une possible bascule en faveur de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), parti du président Brice Clotaire Oligui Nguema. Si ce transfert de loyauté se confirme, l’UDB pourrait tirer parti d’une nouvelle dynamique politique, affaiblissant d’autant le RPM dans une région stratégique.
Les failles internes du RPM mises à nu
Au-delà de l’aspect électoral, cette situation illustre les tensions profondes qui agitent le RPM en interne. Le parti d’Alexandre Barro Chambrier, malgré son ancrage historique dans la province, fait face à des contestations sur la gestion de ses candidatures et son mode de gouvernance locale. Le départ d’une personnalité aussi influente que Rogombé jette une lumière crue sur les fractures internes, révélant une certaine incapacité à fédérer autour d’un projet commun avant une échéance cruciale.
Face à cette défection, le RPM devra rapidement redresser la barre pour éviter un effet boule de neige au sein de ses militants et sympathisants. Le défi est double : à la fois politique, pour maintenir sa présence dans la capitale économique du Gabon, et stratégique, pour préparer sereinement une bataille électorale qui s’annonce déjà serrée. Quant à Flavien Franck Rebela Rogombé, son avenir politique pourrait désormais s’écrire sous d’autres couleurs, avec l’UDB comme nouvelle boussole, au risque de rebattre définitivement les cartes de la scène politique locale.
@info241.com
