Clash familial

Tensions à l’UDB : Deux parents en guerre ouverte après une investiture manquée à Mimongo

Tensions à l’UDB : Deux parents en guerre ouverte après une investiture manquée à Mimongo
Tensions à l’UDB : Deux parents en guerre ouverte après une investiture manquée à Mimongo © 2025 D.R./Info241

Les prochaines élections législatives à Mimongo, dans le département de l’Ogoulou (Ngounié), s’annoncent déjà sous haute tension au sein de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB). Au cœur de la polémique : la désignation du candidat local, qui oppose le professeur Franck Daniel Idiata, universitaire et conseiller spécial du président Brice Clotaire Oligui Nguema et président d’EM Gabon Université, au général à la retraite Romain Mouélé, député de la transition non retenu pour l’investiture. Ce lundi, une polémique interne inattendue, a été révélée par la fuite d’un audio WhatsApp devenu viral.

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Dans le message ayant fuité sur TikTok et largement partagé sur les autres réseaux sociaux, le professeur Franck Daniel Idiata, conseiller spécial du président Oligui Nguema et président d’EM Gabon Université, s’adresse à son "petit-fils", le général à la retraite Romain Mouélé, député de la transition. Au cœur de la discussion : la non-sélection de Mouélé comme candidat UDB à Mimongo. Selon l’audio, Mouélé reproche à Idiata d’avoir influencé sa disqualification. L’échange, initialement privé, a rapidement été rendu public, provoquant un déballage sans précédent au sein du parti présidentiel.

Des accusations mêlant politique et liens familiaux

La situation prend une tournure inédite : le député disqualifié et le conseiller présidentiel sont parents. Le candidat disqualifié Mouélé Mouélé, semble considérer que cette proximité familiale a paradoxalement joué contre lui, lui voulait visiblement être le candidat présidentiel à la députation de cette localité. Et ainsi, continuer à jouir de ses avantages de député. Selon des sources internes, il aurait menacé Idiata de représailles, accusant son parent d’être responsable de son échec.

L’audio qui a fuité

Face à la viralisation de l’audio, Franck Daniel Idiata a publié une note explicative, affirmant que le message avait été sorti de son contexte et instrumentalisé par des tiers. Il rappelle que son rôle se limitait à présider le comité de consensus départemental, composé de 54 membres, chargé de départager les postulants aux candidatures locales. «  Je n’étais pas candidat et ma position au sein du Secrétariat général de l’UDB exigeait neutralité et impartialité  », précise-t-il.

Des tensions qui dépassent Mimongo

Ce différend illustre un problème récurrent : la difficulté des partis gabonais à gérer démocratiquement les candidatures tout en préservant la cohésion interne. Ici, les enjeux politiques se mêlent à des relations personnelles, transformant un processus électoral en conflit familial public. Idiata évoque même sa préoccupation pour sa sécurité, rappelant la disparition dans des circonstances troubles de plusieurs membres de sa famille.

Les investitures internes, censées être un outil de consolidation du parti présidentiel, deviennent ainsi un révélateur des frustrations et rancunes accumulées. L’affaire Mouélé–Idiata pourrait avoir des répercussions sur la crédibilité de l’UDB à Mimongo et ailleurs, alors que d’autres candidats potentiels observent les conséquences de ce conflit.

Un avertissement pour l’UDB

Au-delà du cas particulier, cette passe d’armes souligne la nécessité pour le parti de renforcer ses mécanismes de transparence et de communication, afin de limiter les interprétations personnelles et les tensions familiales. Si aucune mesure n’est prise, les prochaines élections locales risquent d’être marquées par de nouvelles frictions internes, mettant à l’épreuve l’autorité du président fondateur et la cohésion du parti.

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