Port-Gentil : Le cimetière de Ntchengué ravagé par un incendie, plusieurs tombes réduites en cendres

Un incendie s’est déclaré ce mercredi 3 septembre, en début d’après-midi au cimetière municipal de N’tchengué, dans la capitale économique gabonaise. Plusieurs câbles électriques branchés de manière anarchique ont pris feu de manière accidentelle alors qu’ils longeaient l’enceinte du cimetière. Un important dégagement de fumée a rapidement alerté les riverains, mais fort heureusement, aucun blessé n’est à déplorer.

Les sapeurs-pompiers de la capitale économique sont intervenus rapidement avec un engin incendie et plusieurs hommes. Une lance a été nécessaire pour venir à bout des flammes. Les circonstances exactes de l’accident restent à déterminer, mais le court-circuit est privilégié par les populations. Le sinistre a provoqué des dommages considérables aux installations du cimetière, brûlant au passage plusieurs sépultures vieilles de plusieurs années.
D’importants dégâts
« Je pense que j’ai perdu plus de 150 mètres de câbles électriques. On a passé toute la nuit dans l’obscurité suite à l’incendie, on ne sait pas si c’est un court-circuit ou si c’est quelqu’un qui a jeté un mégot de cigarette », se demande devant les micros d’Info241 Gervais Mbandinga, un riverain. Dans cette partie du département de Bendjé comme dans la plupart des quartiers de la capitale économique, les poteaux électriques de la Société d’énergie et d’eau du Gabon se font très rares.
Une vue des dégâts
Pour sécuriser leurs câbles électriques, les populations ont recours parfois et très souvent aux lattes qui jouent le rôle de poteaux de fortune. Pire, par manque de moyens, d’autres laissent à même le sol ces transporteurs d’énergie électrique parfois dénudés. « Moi, mon compteur est au cimetière. D’ici à mon domicile c’est à peu près 800 mètres, et il y a même des habitants de Favom qui ont leur compteur ici. La SEEG est là en travaux, on espère que nos compteurs viendront nous trouver à la maison pour éviter ce genre de drame », attend Gervais Mbandinga.
Des flammes sans pitié et des leçons à tirer
La prolifération des flammes à une allure record s’est faite du fait de la saison sèche, dans laquelle l’herbe craquante a facilité les dégâts. Pots de fleurs artificielles, couronnes, plaques, etc., tous ont été brusquement léchés par les flammes d’une violence extrême. Les pompiers, arrivés rapidement sur les lieux, ont maîtrisé l’incendie afin d’éviter qu’il ne se propage, étant donné la proximité d’habitations, bien qu’il ait été exacerbé par la grande quantité d’herbe sèche se trouvant dans la zone. Au plus fort de l’incendie, une importante colonne de fumée noire était visible sur plusieurs kilomètres.
Une sépulture réduite en cendre
« Je pense qu’il doit y avoir un gardien de nuit. Ici il n’y a qu’un agent de sécurité la journée. Il y a plusieurs tombes de familles qui sont touchées, ce n’est pas bien et ça fait mal au cœur », a regretté Diane Boussamba. Les flammes se seraient déclarées aux environs de 18 heures selon les versions recueillies par notre envoyé spécial sur les lieux. Le drame, ventilé sur les réseaux sociaux, a suscité consternation, regret, désolation, colère et pitié. Il n’a connu sa fin que vers 22 heures après une intervention musclée des combattants du feu.
« Nous sommes venus voir les tombes de nos parents parce qu’on a été informés au travers des réseaux sociaux que le cimetière de N’tchengué avait pris feu. On ne sait pas si c’est quelqu’un qui, en brûlant chez lui, a vu son feu finir par se propager jusqu’ici », se demande Véronique Onanga. Il y a quelques semaines en arrière, ce même cimetière avait déjà été la cible d’un acte similaire. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine exacte de l’incendie.
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