Au vitriol

Grégory Laccruche enfonce Noureddin et Sylvia Bongo : «  Le fils de la bête voulait me faire plier, j’ai tenu  » !

Grégory Laccruche enfonce Noureddin et Sylvia Bongo : «  Le fils de la bête voulait me faire plier, j’ai tenu  » !
Grégory Laccruche enfonce Noureddin et Sylvia Bongo : «  Le fils de la bête voulait me faire plier, j’ai tenu  » ! © 2025 D.R./Info241

Silencieux depuis plusieurs mois, Grégory Laccruche Alihanga, ex-maire d’Akanda et petit frère de Brice Laccruche Alihanga, a lâché une bombe politique ce 15 juillet. Dans une lettre ouverte publiée sur son compte Facebook, aussi rageuse que chirurgicale, il règle ses comptes avec ceux qu’il accuse de l’avoir «   emprisonné, brisé, et oublié dans un trou sans procès ni défense  ». En première ligne de sa vindicte : Noureddin Bongo Valentin et sa mère Sylvia Bongo Ondimba. Ceux-là mêmes qui, aujourd’hui, dénoncent haut et fort les injustices dont ils se disent victimes. Ironie amère, selon lui. Indécence pure, même.

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Le ton est donné dès les premiers mots : « J’ai gardé le silence pendant des années… mais l’excès devient intolérable ». Laccruche ne se contente pas de rappeler son calvaire – quatre ans de détention préventive, sans audience, sans juge, dans une cellule sans lumière – il accuse frontalement. Selon son récit, sa chute aurait été provoquée par son refus de trahir son frère sur ordre direct de Noureddin Bongo. « Il me convoque chez lui, me demande de fabriquer des accusations. J’ai refusé. Trois jours plus tard, j’étais en prison ».

Une vengeance politique déguisée en justice

Mais ce que Laccruche dénonce, c’est surtout l’hypocrisie de ceux qui hurlent aujourd’hui à l’injustice après avoir, hier encore, mené la danse du silence. « Ils parlent de ‘traitement de chien’. Je leur réponds : vous nous avez traités pire que des cafards. » Le verbe est acéré, l’écriture tranchante, presque chirurgicale. Dans sa lettre, il décrit un système carcéral délibérément cruel, orchestré pour briser les volontés et marchander les aveux. Une rengaine lui aurait été répétée : « Si tu veux sortir, charges ton frère ». Beaucoup l’ont fait. Pas lui.

Le post de l’ancien prisonnier des Bongo Valentin

L’ex-maire dénonce des conditions d’incarcération relevant de la torture : isolement complet, privation de soins, interdiction de voir ses proches, perte de la vue. « Je n’étais plus un homme. J’étais un otage. Une monnaie d’échange ». Pire encore, sa mère victime de deux AVC, son frère malade, et le silence glaçant d’un régime qui prétendait incarner l’ordre. « Si Oligui Nguema n’était pas intervenu, la mort aurait fait le reste », affirme-t-il sans détour.

Les bourreaux se posent en martyrs

Et maintenant ? Maintenant, ces mêmes figures, ces « architectes de l’oppression », s’érigent en martyrs. « Ils invoquent aujourd’hui l’ONU et les droits de l’homme qu’ils méprisaient hier », lâche-t-il, cinglant. Il rappelle que l’ONU avait reconnu dès 2020 son statut de prisonnier politique. Une reconnaissance étouffée par un simple « La justice gabonaise est souveraine » . Traduction ? « Circulez, y a rien à voir. »

Grégory Laccruche, désormais libre, ne demande ni pardon, ni revanche. Mais il promet d’agir : « J’userai de tous les recours nationaux et internationaux afin que ceux qui ont bafoué nos droits ne puissent jamais les réécrire à leur propre avantage. » Le message est clair : les victimes d’hier n’ont pas la mémoire courte.

Une vérité qu’on ne pourra plus étouffer

Dans cette lettre brûlante, un parfum de revanche morale flotte. Non pas celle de la haine, mais celle de la vérité nue. Et à l’heure où la défense de Noureddin Bongo multiplie les interventions médiatiques depuis Paris, cette sortie fracassante vient bousculer le récit soigneusement mis en scène. Laccruche n’a pas crié avec les loups. Il revient avec les crocs.

@info241.com
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