Réformes institutionnelles : Murielle Minkoué précise le calendrier post-transition

À l’issue des annonces du président de la République Brice Clotaire Oligui Nguema lors de sa prestation de serment, la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué, a tenu une conférence de presse ce dimanche au sein de son département. Devant les médias nationaux et internationaux, elle a détaillé les grandes étapes qui mèneront à l’installation complète des institutions prévues par la nouvelle Constitution de la Ve République.

Au cœur de son intervention, la ministre est revenue sur le calendrier électoral annoncé par le chef de l’État. Les élections législatives auront lieu les 27 septembre et 11 octobre. Elles permettront la mise en place de l’Assemblée nationale dès le 4 novembre. Les élections sénatoriales, quant à elles, se dérouleront les 8 et 29 novembre, avec une installation du Sénat prévue pour le 15 décembre. « Il est essentiel que chaque Gabonais comprenne que ce processus constitue la dernière ligne droite vers le retour total à l’ordre constitutionnel », a souligné Murielle Minkoué.
Une autre vue de cette conférence de presse
Conformément à la nouvelle Loi fondamentale, l’entrée en fonction du président élu marque également le début d’un processus de réorganisation de l’exécutif. Brice Clotaire Oligui Nguema devra nommer un vice-président de la République et un vice-président du gouvernement. Le premier assistera le chef de l’État dans ses missions de représentation et de souveraineté, tandis que le second assurera « la coordination de l’action gouvernementale et la gestion quotidienne de l’exécutif ». Ces nominations seront suivies de la formation d’un nouveau gouvernement, dont les membres devront prêter serment devant les juridictions compétentes, comme le prévoit la Constitution.
Par ailleurs, le président entend donner une place centrale au dialogue politique. Une rencontre avec l’ensemble des partis politiques est programmée pour le 7 mai. Elle aura pour objectif de consolider l’arsenal juridique électoral. À l’issue de cette rencontre, deux comités seront mis en place. Le premier sera chargé de rédiger un avant-projet de loi sur les partis politiques, avec un délai de travail de dix jours, du 8 au 18 mai. Le second se penchera sur la répartition des sièges électoraux. Ces deux textes seront transmis au gouvernement pour validation.
« Cette démarche s’inscrit dans une volonté constante d’inclusivité et de transparence », a affirmé la ministre, insistant sur le fait que « le retour à des institutions démocratiques ne peut se faire sans associer les forces vives de la nation ».
Selon elle, les efforts déployés depuis la transition, amorcée le 30 août 2023, traduisent une volonté ferme de bâtir un État moderne, respectueux des règles de droit. « Le Gabon, à travers cette évolution positive, donne un signal fort au continent. Il montre qu’il est possible de transformer une rupture politique en opportunité démocratique », a-t-elle conclu.
Pour rappel pour ce qui est du gouvernement, selon l’article 74 de la Constitution : "Les fonctions de membres du Gouvernement cessent à l’issue de la prestation de serment du Président de la République. Le Gouvernement assure l’expédition des affaires courantes jusqu’à la formation d’un nouveau Gouvernement".
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